Le Balbuzard pêcheur est bienvenu au Marais de l’Aber
Installation de 3 aires de reproduction
Les vieux poteaux électriques du Marais de l'Aber, un outil idéal pour la conservation du Balbuzar pêcheur
La co-gestion du site naturel remarquable de l’Aber situé sur la presqu’île de Crozon a été confiée en 2017 par le Conservatoire du Littoral au Parc naturel marin d’Iroise et à la Communauté de communes du Pays de Crozon et de l’Aulne maritime. Ce marais rétro-littoral, entouré d’une dense roselière et d’une ceinture de ripisylve épaisse, s’étend sur une centaine d’hectares. Des poteaux d’une ancienne ligne électrique siègent encore au milieu de la pièce d’eau principale.
Le Finistère se trouve en ligne directe sur l’axe de migration des balbuzards d’origine anglo-saxonne se dirigeant vers leurs quartiers d’hiver ou effectuant leur première migration. En effet depuis de nombreuses années, l’espèce est observée dès la fin de l’été survolant ce département. A une échelle plus locale, la présence du Balbuzard pêcheur sur le marais est historiquement observée presque exclusivement lors des migrations postnuptiales. De un à trois individus juvéniles peuvent alors stationner de quelques jours à plusieurs mois. A 12 km à vol de Balbuzard, un site d’hivernage est identifié et utilisé dans l’estuaire de l’Aulne.
Ces observations régulières et la présence de potentiels supports pouvant accueillir des plateformes artificielles, tels que définis dans l’Action n°7 du Plan National d'Action ont poussé les gestionnaires à faire expertiser la potentialité d’accueil à la nidification de l’aigle pêcheur.
Après une visite du site, le Programme Personnel de Baguage du Balbuzard Pêcheur en France continentale a confirmé l’intérêt et la pertinence du projet. Positionner ce type de structures sur les sites de halte migratoire pourrait inciter certains individus à s’installer après avoir identifié le marais comme une potentielle zone de nidification.
C’est l’association ACROLA qui est intervenue en septembre 2022 pour poser 2 plateformes, fabriquées sur mesure, avec l’aide des agents du Parc marin et de la CCPCAM. Une troisième corbeille doit être installée sur un poteau bois planté au sein du marais.
L’ensemble des aires seront équipés d’un système de vidéo-surveillance afin de suivre finement leur fréquentation et une éventuelle installation. La veille même de l’opération, un immature était perché sur un des poteaux ; un bon présage ?
Vous voulez en savoir plus sur le programme national d'action en faveur du Balbuzar? La LPO publie un bulletin mensuel sur le sujet :