Le conseil de gestion,
Une instance qui rassemble les acteurs du monde maritime

Le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise est composé de 49 personnes qui ont en commun la mer d’Iroise : professionnels des activités maritimes, élus locaux, services de l’Etat, scientifiques et associations, qui se rassemblent et débattent de la gestion de l’environnement marin qu’ils ont tous à coeur de protéger.

Cette instance donne son avis sur toute activité susceptible d’avoir un impact sur le milieu marin, la qualité de son eau, les espèces et leurs habitats. L’avis du conseil, favorable ou défavorable, sur un projet ou une activité, peut être accompagné de solutions alternatives grâce à la grande variété des expertises mobilisées. Le partage des expériences et des compétences de chacun des membres donne au conseil de gestion la capacité de proposer des solutions de protection de l’environnement adaptées au territoire et aux usages, mises en oeuvre pas les équipes du Parc. En 2023, le conseil s’est réuni 3 fois et a rendu notamment 2 avis conformes.

Ce dernier conseil de gestion de l’année a été l’occasion pour ses membres de débattre et de s’informer sur plusieurs sujets :

Résultats du programme DEFIPEL

Le Front thermique d’Ouessant et l’hydrodynamisme qui le caractérise sont à l’origine d’une production de plancton particulièrement abondante. Cela confère à la zone du Parc marin le statut d’habitat côtier favorable pour les poissons pélagiques qui consomment ces organismes (anchois et sardines en particulier) aux différents stades de leur vie, et plus généralement pour l’ensemble de la chaine alimentaire jusqu’aux superprédateurs (oiseaux et mammifères marins).

C’est pourquoi le Parc naturel marin d’Iroise s’est associé en 2019 au projet DEFIPEL (DEveloppement d'une approche de gestion intégrée de la FIlière des petits PELagiques, 2019-2024). Porté par IFREMER et financé par France Filière Pêche, ce projet s’intéresse de près aux stratégies de gestion à moyen terme pour une exploitation durable de ces espèces de petits poissons pélagiques. Le projet DEFIPEL est né du constat que depuis 20 ans, on observe un fort déclin de la taille et de la qualité des anchois et des sardines sur les façades méditerranéenne et atlantique. Le projet présente une dimension hexagonale (Manche, Gascogne et Méditerranée) et propose une approche pluridisciplinaire impliquant de nombreux acteurs : scientifiques écologues, halieutes économistes, professionnels de la pêche.

Les travaux menés jusqu’à présent dans le parc naturel marin d’Iroise soulignent l’importance des conditions environnementales sur l’abondance et la qualité du plancton, qui ont à leur tour un impact sur l’abondance et la condition corporelle des sardines.

Ces résultats, qui ont été présentés aux membres du conseil de gestion, servent d’appui majeur à la réflexion en cours sur le prochain plan de gestion du parc.