Le marais de l'Aber

Le site de l’Aber est situé sur la côte sud de la presqu’île de Crozon, dans la baie de Douarnenez. Propriété du Conservatoire du littoral, il est co-géré par le Parc naturel marin d’Iroise et la Communauté de communes de la Presqu’île de Crozon Aulne maritime.

Le marais de l'Aber

Le marais de l'Aber en presqu'île de Crozon

Mickaël Buanic / Office français de la biodiversité

Le marais de l'Aber en presqu'île de Crozon

Mickaël Buanic / Office français de la biodiversité

Entre terre et mer

La rencontre entre la mer et la rivière a contribué au façonnement d’une mosaïque d’habitats : paysage forestier, marais littoraux bordés d’une roselière, une lande sableuse accompagnée d’une dune et d'une flèche dunaire.
La longue plage de l’Aber, les falaises et landes viennent parfaire ce paysage.

Une mosaïque d’habitats riches en biodiversité

Tout comme les habitats, des espèces terrestres et marines se rencontrent dans ce lieu exceptionnel. Les poissons amphihalins (qui réalisent une partie de leur cycle de vie dans l’eau douce et l’autre dans l’eau salée) comme la truite de mer, le saumon, l’anguille peuplent le marais à différentes saisons.

D’autres poissons plus communs comme le bar et le mulet sont aussi présents dans ces eaux saumâtres. Les chenaux des prés salés jouent un rôle de de nurserie et protection contre les prédateurs.

La plage de l’Aber, en pente douce, est un lieu propice à la croissance des jeunes poissons plats comme la sole et le carrelet.

Vue d'ensemble du marais de l'Aber

Vue d'ensemble du marais de l'Aber

Jean-André Prat / Office français de la biodiversité

Vue d'ensemble du marais de l'Aber

Jean-André Prat / Office français de la biodiversité

Balbuzard pêcheur

Balbuzard pêcheur en chasse dans le marais à marée haute

Livier Schweyer / Office français de la biodiversité

Balbuzard pêcheur en chasse dans le marais à marée haute

Livier Schweyer / Office français de la biodiversité

Une biodiversité importante

Les oiseaux limicoles, canards, mouettes et goélands … profitent du va-et-vient des marées dans le marais pour trouver de la nourriture ou se reposer.

Dès le début de l'automne, les oiseaux migrateurs (Bécassine des marais, Courlis, Sarcelle d’hiver, etc, etc.) s’installent pour hiverner ou profitent de la quiétude du marais pour faire une pause dans leur grand voyage. Au printemps les hirondelles de rivage construisent leur nid à même la dune.

Le ruisseau de l’Aber qui se jette dans le marais et les nombreux chenaux sont un Lieu de vie idéal pour la loutre où elle trouve calme gîte et nourriture en abondance (crustacés, poissons, invertébrés). Des chiroptères (chauves-souris) comme le grand rhinolophe, utilisent le site pour chasser la nuit.

Neuf espèces végétales, d’importance nationale à régionale ont été identifiées comme la scutellaire à feuilles hastées ou le millepertuis des montagnes, parmi plus de 300 végétaux inventoriés sur le site.. 

Un site particulièrement fréquenté

Les principales menaces sur le site de l’Aber sont d’origine anthropique.

La fréquentation du site pose un problème sur le milieu dunaire qui est fragilisé par le piétinement régulier.
La faune subit aussi le dérangement dû à la fréquentation, en particulier la divagation des chiens qui perturbe le repos des oiseaux et compromet les tentatives de nidification.
L’ensablement du marais et l’érosion de la dune sont également des menaces qui ont été identifiées et pour lesquelles des actions sont envisagées..

Un schéma de circulation est prévu par le plan de gestion. Un renforcement de la surveillance et la mise en place d’outils de sensibilisation permettront aussi de réduire ces menaces.

Dune du marais de l'Aber

Dune du marais de l'Aber

Cécile Lefeuvre / Office français de la biodiversité

Dune du marais de l'Aber

Cécile Lefeuvre / Office français de la biodiversité

Pêche électrique dans le marais de l'Aber

Pêche électrique dans le marais de l'Aber

Livier Schweyer / Office français de la biodiversité

Pêche électrique dans le marais de l'Aber

Livier Schweyer / Office français de la biodiversité

Et le Parc

Les agents du Parc réalisent plusieurs suivis afin de mieux connaître ce site naturel.

Des comptages des oiseaux d’eau  mensuels sont menés ainsi que le relevé des indices de présence de la loutre. Au printemps, des protocoles d’écoute des chants des oiseaux nicheurs permettent de suivre les populations de passereaux typiques de la zone.

Les poissons sont également suivis grâce à des pêches aux engins dans le marais (suivant un protocole intégré au  réseau national Réserves naturelles de France) ou des pêches électriques en amont afin de vérifier la continuité écologique pour les poissons migrateurs.  Après la manipulation, tous les poissons sont remis à l’eau.

Les agents du Parc ramassent les déchets accumulés dans les zones peu accessibles.

En étroite collaboration avec le co-gestionnaire, la CCPCAM, des actions de sensibilisation et de découverte de la richesse du site sont aussi organisées.

Découvrez les premières images de la loutre d'Europe dans le marais

Journée de ramassage au marais de l'Aber le 30 mars 2022

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