Le phare d'Ar Men

Commune : Île de Sein
Année d’allumage : 1881
Hauteur au-dessus du niveau de la mer : 32,30 mètres
Taille : 37 mètres
Signal lumineux :  blanc à 3 éclats toutes les 20 secondes
Portée : 21 milles (soit 38,89 km)
Ouvert au public : Non
Année d’automatisation : 1990
Classé/Inscrit : Classé aux titres des Monuments historiques

Le phare d'Ar Men

Le phare d'Ar Men

Marie Hascoët / Office français de la biodiversité

Le phare d'Ar Men

Marie Hascoët / Office français de la biodiversité

Vue depuis Ar Men

Vue depuis Ar Men

Marie Hascoët / Office français de la biodiversité

Vue depuis Ar Men

Marie Hascoët / Office français de la biodiversité

L'enfer des enfers

Le phare d’Ar Men fut construit entre 1867 et 1881 pour faciliter la navigation dans la chaussée de Sein. Il reste le phare le plus romanesque de l’Iroise à cause des difficultés liées à sa construction.

La chaussée de Sein est une ligne d’îlots déchiquetés sur près de 8 milles en prolongement de l’île de Sein. Ses écueils provoquent des courants violents même par beau temps.  Preuves de sa dangerosité, de nombreuses épaves gisent en ce lieu.

Le phare d’Ar Men peut s’apercevoir depuis la pointe ouest de l’île de Sein et depuis le phare de Sein.

Une construction mouvementée

En 1860, la décision est prise d’ériger un phare à l’extrémité de la Chaussée de Sein. L’objectif est notamment de sécuriser le passage des paquebots transatlantiques (liaison Le Havre-New York) qui font escale à Brest.

En 1867, il n’est possible de travailler que 8 heures sur la roche et d’y percer 15 trous.  Les travaux débutent réellement en 1869. Ils avancent très lentement au rythme de quelques heures par an. Les conditions de mer et de marées mènent la danse.

Le phare est allumé en 1881 après quatorze années de travaux dans des conditions particulièrement difficiles.

Base du phare du Four

Base du phare du Four

Marie Hascoët / Office français de la biodiversité

Base du phare du Four

Marie Hascoët / Office français de la biodiversité

De mémoire de phares

Souvenirs

Extrait du livre Mémoires de phares page 131 « C’était en janvier 1986. Nous mangions notre soupe. Il y avait du vent de noroît. Il faisait très froid. On a entendu un coup de boutoir. On s’est arrêté de manger et on s’est regardé. On a entendu un deuxième coup. On est resté se regarder et, pendant un moment, on n’a pas dit un mot. Et puis on a entendu un grand bruit. Le phare s’est mis à vibrer et on a senti l’ondulation jusqu’en haut. »

Les relèves avaient lieu en général tous les 15 jours quand la météo le permettait.

En 1922, les gardiens sont restés dans le phare 90 jours. En raison de la météo, la relève était impossible. La situation aurait pu être dramatique car les vivres commençaient à manquer.

La dernière relève du phare a eu lieu en 1990. Les gardiens ont fermé la porte de l’intérieur puis ont été hélitreuillés. Ce fut le début de l’automatisation d’Ar Men.

Pour aller plus loin