Le territoire du parc naturel marin d’Iroise accueille environ 30 % des effectifs français de phoque gris pendant la période mue qui se déroule de janvier à mars. Pendant cette période, des concentrations de plusieurs dizaines d’individus sont observées sur les reposoirs propices à la mue (relativement hauts et plus abrités).
A l’inverse, en été, les individus sont bien plus dispersés sur l’ensemble du parc. D’autres reposoirs plus exposés et en grande partie recouverts à marée haute sont alors utilisés
L’archipel de Molène constitue également l’un des 2 sites de naissances de phoques gris en France (19 naissances comptabilisées en 2019). Les naissances ont lieu entre octobre et décembre.
Une étude télémétrique réalisée de 2010 à 2014, coordonnée par l’université de La Rochelle, a permis la pose et le suivi de balise GPS/GSM sur 21 phoques de la mer d’Iroise.

Ces travaux ont mis en évidence des déplacements saisonniers des phoques de l’archipel de Molène vers les secteurs Cornouaille/iles Scilly, l’Irlande et même l’Ecosse.
Les colonies de l’archipel de Molène sont très « connectées » à celles des îles britanniques d’où elles semblent provenir et retourner au moment de la reproduction.
L’espèce utilise un réseau de sites à l’échelle de l’ouest de la mer celtique, dont l’Iroise fait indéniablement partie.

L’OFB a financé un projet porté par l’ISEN et Océanopolis visant à étudier le comportement des phoques gris sur un îlot de l’archipel de Molène. Une caméra avec accès à distance y a été installée. Elle permet de compter les phoques toute l’année, d’étudier leurs interactions  et de suivre les naissances.

Nous sommes maintenant certains que certaines femelles reviennent d’une année sur l’autre sur le même site pour donner naissance à un blanchon.