Le Poisson-lune

Fiche d'identité

Nom commun : Poisson lune
Nom scientifique : Mola mola
Nom breton : kousker qui signifie le dormeur
Taille/poids : Il mesure entre 0,5 et 3 mètres de longueur et peut peser plusieurs tonnes à l’âge adulte !
Régime alimentaire : méduses, calmars, crustacés, éponges et petits poissons comme des larves d’anguilles.
Niveau de population française : inconnu
Niveau de population en Iroise : inconnu
Facilité d’observation : difficile car rare

Où vit-il ?

Cet animal est cosmopolite. Il est observé en milieu tropical, tempéré, à la fois en Atlantique, Pacifique et dans la mer Méditerranée.  Il est présent en mer d’Iroise dès qu’il y a de la nourriture : au printemps lors des blooms planctoniques mais aussi quelques fois en hiver pour les méduses !

Poisson lune en surface

Poisson lune en surface

Cécile Gicquel / Office français de la biodiversité

Poisson lune en surface

Cécile Gicquel / Office français de la biodiversité

Poisson lune à la surface

Poisson lune en surface

Alexandra Gigou / Office français de la biodiversité

Poisson lune en surface

Alexandra Gigou / Office français de la biodiversité

Mode de vie

Le Poisson lune se déplace à l’aide de ses nageoires dorsale et anale très développées.
Son corps, comprimé latéralement, est de forme discoïdale. Il ne possède pas de nageoire caudale mais seulement une « frange ». Pélagique et côtier, il peut nager lentement à la verticale. Sa nageoire dorsale émergeant légèrement à la surface.

Il se laisse porter par les courants, couché sur le flanc et affleurant à la surface. Cette position lui permettrait de « recharger » ses réserves thermiques au soleil, d’où son nom de sunfish dans les pays anglo-saxons.

Les femelles pondent jusqu’à 300 millions d’œufs chaque année. Les larves se développent en pleine eau. Les petits poissons prennent peu à peu l’apparence des adultes mais ne mesurent que 2 cm.
Les jeunes forment des bancs et deviennent solitaires au fil du temps.
Le poisson lune peut sonder jusqu’à plus de 400m.

Un poisson dans la lune ?

Les bretons l’ont surnommé «kousker » dit le dormeur. Sûrement en raison de ses bains de soleil dans les courants bretons. Mais ne vous y trompez pas, le mola mola est capable de bien des prouesses cinétiques. A l’aide de ses deux nageoires, il peut se déplacer jusqu’à 0,7 m par seconde, une vitesse comparable à celles d’autres poissons comme le saumon. Il peut aussi changer de direction brusquement pour fuir un danger.

Menaces et protection

La principale menace pour le poisson lune reste les captures accidentelles ou la prise dans les filets dérivants.  

Si l’espèce est remise à l’eau en Europe, elle est commercialisée en Asie où la chair tendre est un mets recherché.

A l’échelle du globe, la présence de polluants chimiques ou de déchets plastiques qu’ils peuvent confondre avec des méduses, menace directement la survie du poisson Lune.

Cette espèce n’a pas de statut de protection. Elle est considérée comme espèce menacée classée vulnérable dans la liste rouge de l’UICN.

Nageoire de poisson lune en surface

Nageoire de poisson lune en surface

Gilles Esposito / Office français de la biodiversité

Nageoire de poisson lune en surface

Gilles Esposito / Office français de la biodiversité