Le suivi de la zone de cantonnement
Une réglementation gagnante
Face à la diminution des stocks de langoustes rouges, les pêcheurs professionnels français ont décidé d’augmenter la taille de capture et de fermer de façon saisonnière cette pêcherie.
En Iroise, ils ont choisi de fermer une zone de pêche dans la chaussée de Sein créant ainsi un cantonnement de langoustes. Ils ont alors demandé au Parc naturel marin d’Iroise d’évaluer son efficacité.
Depuis 2009, le Parc naturel marin d’Iroise est impliqué dans le suivi de ce cantonnement. Des pêches expérimentales au filet sont réalisées, ainsi qu’un suivi en plongée sous-marine. Depuis 2018, une pêche expérimentale au casier permet de tester l’efficacité de cet engin dans une zone où l’abondance de langoustes augmente.
Entre 2009 et 2016, 260 langoustes avaient été marquées. 48 ont été repêchées au moins une fois. Ce résultat montre un fort attachement de la part de certains individus à des zones bien délimitées. Depuis le début du suivi, le nombre de langoustes augmente dans la zone qui semble un lieu de vie important pour cette espèce. De jeunes individus ont fait leur apparition.
Ces résultats confirment la pertinence de ce cantonnement, de son emplacement et de sa superficie. Ils améliorent également les connaissances sur l’espèce.
Cette expérience concluante a inspiré les pêcheurs professionnels pour réaliser une étude sur la langouste rouge à une échelle plus large, sur l’ensemble de la côte Manche Atlantique. Les scientifiques et les pêcheurs s’intéressent à présent aux juvéniles de grands crustacés à travers un projet porté par l’Ifremer, avec le soutien de France Filière Pêche. Tous les projets concernant la connaissance des ressources halieutiques sont portés en communs par le Parc naturel marin d’Iroise, l’Ifremer et le Comité départemental des pêches et des élevages marins du Finistère.