Les champs de blocs

Qu’est-ce que c’est ?

Les champs de blocs se composent de blocs rocheux, posés sur du sable, sur de la roche ou sur d’autres blocs, qui découvrent à marée basse. La taille des blocs varie de quelques décimètres à quelques mètres cubes.

Des espèces des substrats meubles et rocheux sont ainsi susceptibles de se côtoyer et tous les maillons de la chaîne alimentaire sont généralement représentés (brouteur, prédateurs, etc.).

Les champs de blocs sont très présents en Iroise, notamment dans l’archipel de Molène, sur les îles d’Ouessant et de Sein, en baie de Douarnenez, ou encore sur la presqu’île de Crozon.

Vie fixée sur les champs de blocs

Yannis Turpin / Office français de la biodiversité

Yannis Turpin / Office français de la biodiversité

Un écosystème à part entière

Cet habitat accueille de nombreux animaux et végétaux. Certaines espèces vivent fixées et tentent de se faire une place sur les surfaces de roches encore libres (anémones, éponges, etc). D’autres se cachent sous les blocs, s’enfouissent dans le sable ou se réfugient dans les flaques d’eau (étrilles, targeur, galathée, etc.).

Les blocs rocheux fournissent des abris contre les prédateurs, la lumière et le dessèchement pendant la marée basse (crustacés, poissons, coquillages). De nombreuses espèces y passent les premières années de leur vie avant de gagner les profondeurs (tourteaux, étrille, ormeaux, etc.).

Un milieu fragile

Les champs de blocs, où crabes, crevettes et ormeaux abondent, sont le paradis des pêcheurs à pied lors des grandes marées. Mais des pratiques destructives peuvent mettre en péril la conservation de cet habitat et l’avenir de la pêche.

Si un bloc retourné n’est pas remis délicatement dans sa position initiale, la vie qui y était installée disparaît. Les algues, qui se développent à la lumière du soleil, meurent et se décomposent une fois le bloc retourné.  À l’inverse, les espèces qui s’abritent sous les blocs se retrouvent exposées à la lumière et aux prédateurs. On estime qu’une roche retournée met environ trois ans à retrouver sa biodiversité  initiale.

De nombreuses actions sont mises en place par les agents du Parc naturel marin afin de préserver cet habitat, dont la collecte de données scientifiques et la réalisation de missions de sensibilisation et de contrôle.

Pour aller plus loin : http://www.pecheapied-loisir.fr/je-suis-pecheur/habitats/le-champ-de-blocs/

3 agents du parc réalisent un suivi des champs de bloc

Acquisition de données sur les champs de blocs de Quéménès

Maïna Besnier-Maugard / Office français de la biodiversité

Acquisition de données sur les champs de blocs de Quéménès

Maïna Besnier-Maugard / Office français de la biodiversité