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Chaque année, le Parc marin édite son tableau de bord. Ce document est composés d'indicateurs qui sont suivis et évalués tout au long des 15 années du plan de gestion. 

Le tableau de bord offre une vision globale et actualisée de l’état de santé de l’Iroise. C' est un outil précieux pour qui veut connaître l’état du patrimoine naturel et culturel, de la qualité de l’eau et des activités professionnelles et de loisirs dans le périmètre du Parc

Ce tableau de bord permet également aux membres du conseil de gestion d’appréhender la pertinence de leurs actions et d’adapter la gouvernance du parc. Enfin, le tableau de bord contribue à l’évaluation du réseau d’aires marines protégées à l'échelle nationale et internationale.

Le tableau dessine aussi les impacts locaux des changements globaux que connait désormais notre planète.

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Fiche d'identité

Nom commun : Poisson lune
Nom scientifique : Mola mola
Nom breton : kousker qui signifie le dormeur
Taille/poids : Il mesure entre 0,5 et 3 mètres de longueur et peut peser plusieurs tonnes à l’âge adulte !
Régime alimentaire : méduses, calmars, crustacés, éponges et petits poissons comme des larves d’anguilles.
Niveau de population française : inconnu
Niveau de population en Iroise : inconnu
Facilité d’observation : difficile car rare

Où vit-il ?

Cet animal est cosmopolite. Il est observé en milieu tropical, tempéré, à la fois en Atlantique, Pacifique et dans la mer Méditerranée.  Il est présent en mer d’Iroise dès qu’il y a de la nourriture : au printemps lors des blooms planctoniques mais aussi quelques fois en hiver pour les méduses !

Poisson lune en surface

Poisson lune en surface

Cécile Gicquel / Office français de la biodiversité

Poisson lune en surface

Cécile Gicquel / Office français de la biodiversité

Poisson lune à la surface

Poisson lune en surface

Alexandra Gigou / Office français de la biodiversité

Poisson lune en surface

Alexandra Gigou / Office français de la biodiversité

Mode de vie

Le Poisson lune se déplace à l’aide de ses nageoires dorsale et anale très développées.
Son corps, comprimé latéralement, est de forme discoïdale. Il ne possède pas de nageoire caudale mais seulement une « frange ». Pélagique et côtier, il peut nager lentement à la verticale. Sa nageoire dorsale émergeant légèrement à la surface.

Il se laisse porter par les courants, couché sur le flanc et affleurant à la surface. Cette position lui permettrait de « recharger » ses réserves thermiques au soleil, d’où son nom de sunfish dans les pays anglo-saxons.

Les femelles pondent jusqu’à 300 millions d’œufs chaque année. Les larves se développent en pleine eau. Les petits poissons prennent peu à peu l’apparence des adultes mais ne mesurent que 2 cm.
Les jeunes forment des bancs et deviennent solitaires au fil du temps.
Le poisson lune peut sonder jusqu’à plus de 400m.

Un poisson dans la lune ?

Les bretons l’ont surnommé «kousker » dit le dormeur. Sûrement en raison de ses bains de soleil dans les courants bretons. Mais ne vous y trompez pas, le mola mola est capable de bien des prouesses cinétiques. A l’aide de ses deux nageoires, il peut se déplacer jusqu’à 0,7 m par seconde, une vitesse comparable à celles d’autres poissons comme le saumon. Il peut aussi changer de direction brusquement pour fuir un danger.

Menaces et protection

La principale menace pour le poisson lune reste les captures accidentelles ou la prise dans les filets dérivants.  

Si l’espèce est remise à l’eau en Europe, elle est commercialisée en Asie où la chair tendre est un mets recherché.

A l’échelle du globe, la présence de polluants chimiques ou de déchets plastiques qu’ils peuvent confondre avec des méduses, menace directement la survie du poisson Lune.

Cette espèce n’a pas de statut de protection. Elle est considérée comme espèce menacée classée vulnérable dans la liste rouge de l’UICN.

Nageoire de poisson lune en surface

Nageoire de poisson lune en surface

Gilles Esposito / Office français de la biodiversité

Nageoire de poisson lune en surface

Gilles Esposito / Office français de la biodiversité

Fiche d'identité

Nom commun : Fulmar boréal ou Pétrel fulmar

Nom scientifique : Fulmarus glacialis

Nom breton : Ar garamell

Taille/poids : longueur = 45-50 cm, envergure = 102-112 cm, poids = 610-1000 g

Régime alimentaire : Le fulmar est plutôt opportuniste, il se nourrit en haute mer de crustacés, céphalopodes et poissons, mais aussi des restes de cadavres et rejets de pêche, qu’il capture majoritairement à proximité de la surface.

Niveau de population française : autour d’1 millier de couples

Niveau de population en Iroise : 120 à 140 sites apparemment occupés sur le secteur d’Ouessant et 20 à 30 en moyenne sur les Roches de Camaret (en dehors du périmètre du Parc, une trentaine de couples niche également sur le Cap Sizun)

Facilité d’observation : Le fulmar est facilement observable. A proximité des sites de nidification, des individus volent en effet très souvent au ras des falaises. En mer, son observation est plus aléatoire, mais il suit fréquemment les bateaux de pêche.

Fulmar boréal en vol

Fulmar boréal en vol

Sylvain Dromzée / Office français de la biodiversité

Fulmar boréal en vol

Sylvain Dromzée / Office français de la biodiversité

Fulmar sur une corniche

Un fulmar boréal adulte installé sur une corniche.

Hélène Mahéo / Office français de la biodiversité

Un fulmar boréal adulte installé sur une corniche.

Hélène Mahéo / Office français de la biodiversité

Mode de vie

Pour la reproduction, les fulmars boréaux se regroupent préférentiellement en colonies, dans les falaises maritimes inaccessibles, où ils s’établissent sur des corniches et petits replats, ou dans des cavités rocheuses. Parmi les Procellaridés, le fulmar boréal a la particularité d’avoir, à terre, une activité diurne.

Le fulmar ne construit pas de nid, et l’œuf unique est déposé à même le sol. Il est couvé en alternance par les deux parents pendant 50 jours. L’élevage du jeune dure environ 8 semaines ; il prend alors son envol pour la haute mer.

Documents référents

Ces orientations sont déclinées dans un plan de gestion, feuille de route du Parc naturel marin d’Iroise pour les 15 années à venir.

  1. L’état initial du plan de gestion du Parc naturel marin d’Iroise recense les données connues et accessibles sur l’Iroise. Celles-ci sont fournies par les nombreux travaux qui ont été et sont encore engagés avec les acteurs locaux, professionnels et scientifiques pour disposer d’un état de référence du milieu.
  2. Les finalités du plan de gestion traduisent les grandes priorités du conseil de gestion et leur niveau d’exigence. Ce volume précise également les activités qui doivent être soumises au conseil pour avis confirme.
  3. La carte des vocations présente les actions à mener en fonction des enjeux des zones concernées. C’est une simple traduction géographique du plan de gestion, et n'a pas de valeur règlementaire.
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Menaces et protection

Au niveau national, le fulmar boréal est aujourd’hui considéré comme quasi menacé sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. À l’échelle mondiale, le niveau de préoccupation est cependant considéré comme mineur.
L'inaccessibilité des sites de nidification protège naturellement les colonies des dérangements d’origine humaine.

En mer, de par ses habitudes alimentaires opportunistes, le fulmar est sensible à la pollution par les déchets plastiques. Il peut ingérer, parfois en quantité, des matières plastiques flottant en surface, qu’il confond avec des proies. L’impact potentiel sur la survie des oiseaux est mal connu, mais la contamination par les produits de dégradation du plastique peut entraîner des perturbations hormonales et influer sur les capacités de reproduction.

Le fulmar boréal peut aussi faire l’objet de captures accidentelles sur les palangriers pélagiques, mais la mortalité liée à cette activité de pêche ne semble pas représenter une menace majeure pour l’espèce.

Les changements climatiques pourraient par ailleurs impacter la dynamique des populations, par la modification de l’abondance et de la disponibilité des ressources alimentaires. Les côtes bretonnes constituant la limite sud de son aire de répartition, le fulmar boréal pourrait sur le long terme disparaître de l’Iroise.

Fulmar posé sur la mer

Le fulmar boréal est un oiseau sensible à la pollution par les déchets plastiques qu’il confond avec sa nourriture.

Mickaël Buanic / Office français de la biodiversité

Le fulmar boréal est un oiseau sensible à la pollution par les déchets plastiques qu’il confond avec sa nourriture.

Mickaël Buanic / Office français de la biodiversité

Agent de terrain devant l'île Keller

Débarquement des agents du Parc sur l’île privée de Keller pour effectuer les recensements d’oiseaux.

Hélène Mahéo / Office français de la biodiversité

Débarquement des agents du Parc sur l’île privée de Keller pour effectuer les recensements d’oiseaux.

Hélène Mahéo / Office français de la biodiversité

Suivis et études

Les effectifs nicheurs de fulmar boréal sont recensés chaque année à l’échelle du Parc naturel marin d’Iroise. Les différents sites sont suivis respectivement par le Centre d’étude du milieu d’Ouessant (CEMO), les agents du Parc et Bretagne Vivante.
Compte tenu de l’inaccessibilité des sites de nidification, le fulmar est l’une des espèces d'oiseaux marins qui présente le plus de difficultés pour le recensement des couples nicheurs :
-    le contenu des nids n’est que très rarement visible.
-    de nombreux oiseaux non-reproducteurs sont présents sur les colonies, occupant en position d’incubation des sites favorables.

Les agents comptabilisent les « sites apparemment occupés ». Le comportement des oiseaux et les caractéristiques physiques du site permettent d’en évaluer l’occupation.

Fulmar boréal en vol

Fulmar boréal en vol

Benoît Dumeau / Office français de la biodiversité

Fulmar boréal en vol

Benoît Dumeau / Office français de la biodiversité

Où vit-il ?

Le fulmar boréal vit en haute mer et ne revient à terre qu’en période de reproduction. Il est l’un des oiseaux marins les plus abondants de l’Atlantique nord.

Il est présent jusqu’au Groenland, mais l’Islande, les îles Féroé et les îles Britanniques accueillent l’essentiel de la population européenne, estimée à moins de quatre millions de couples.

En comparaison, la population française de l’ordre d’un millier de couples, est marginale, et les côtes de Bretagne sud (Groix et Belle-Ile) constituent la zone de reproduction la plus méridionale de l’espèce. Ouessant, et ses îlots satellites comme Keller, est la plus importante localité de reproduction en France.

En dehors de la période de nidification, les fulmars se dispersent en mer mais l’espèce reste présente au large des côtes françaises, de la mer du Nord au golfe de Gascogne.

Fiche d'identité

Nom commun : Océanite tempête ou Pétrel tempête
Nom scientifique : Hydrobates pelagicus
Nom breton : Ar cheleog

Taille/poids : longueur = 15-16 cm, envergure = 37-41 cm, poids moyen = 26 g

Régime alimentaire : c’est une espèce planctonophage, elle se nourrit majoritairement de larves de poisson et de petits crustacés, pêchés à la surface de l’eau.

Niveau de population française : 1 millier de couples nicheurs environ

Niveau de population en Iroise : de l’ordre de 800 couples sur l’archipel de Molène ces dernières années, et 80 sur les roches de Camaret

Facilité d’observation : l’océanite est rarement visible depuis la côte, sauf à l'occasion de tempêtes, et sa très petite taille ne facilite pas son observation. Sur les lieux de reproduction, il est exclusivement nocturne et niche toujours à l’abri dans des cavités naturelles, il passe donc totalement inaperçu.

Océanite tempête en vol en Iroise

Océanite tempête en vol en Iroise

Mickaël Buanic / Office français de la biodiversité

Océanite tempête en vol en Iroise

Mickaël Buanic / Office français de la biodiversité