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Le parc naturel marin d'Iroise accueille des populations résidentes de grands dauphins mais constitue également une zone d'importance pour l'accueil d'autres cétacés: dauphins communs, marsouins communs, rorquals communs, petits rorquals, dauphins de Risso,...

Pour beaucoup de ces espèces, les observations restent rares. Afin de mieux les inventorier et de connaître la fréquence et la saisonnalité avec laquelle elles utilisent la mer d’Iroise, le parc naturel marin d’Iroise et l’ENSTA Bretagne ont lancé, en 2021, le programme CETIROISE, financé dans le cadre du plan France Relance. Il s’agit d’un programme d’acoustique passive.

Le chant des cétacés

L’acoustique passive est une technique d’étude visant à enregistrer les sons émis par les cétacés et à les analyser.

En effet, chaque espèce de cétacé émet différents types de sons et utilise différentes gammes de fréquences qui lui sont propres. Parmi les cétacés deux grandes familles d’espèces se distinguent : les odontocètes et les mysticètes.

Les odontocètes (cétacés à dents), dont les delphinidés, émettent 2 types principaux de signaux : les clics - associés au comportement de chasse - et des sifflements, synonyme de socialisation. L’intensité des clics augmente à mesure que l’animal approche de sa proie. Contrairement aux delphinidés, les marsouins émettent exclusivement des clics de très hautes fréquences et de courtes durées.

Les mysticètes (baleines à fanons), quant à eux, émettent des sons dans des fréquences plus basses (>500hz). Ces sons ne sont pas tous perceptibles par l’oreille humaine.

L’acoustique passive est une technique d’étude visant à enregistrer les sons émis par les cétacés et à les analyser.

En effet, chaque espèce de cétacé émet différents types de sons et utilise différentes gammes de fréquences qui lui sont propres. Parmi les cétacés deux grandes familles d’espèces se distinguent : les odontocètes et les mysticètes.

Les odontocètes (cétacés à dents), dont les delphinidés, émettent 2 types principaux de signaux :

  • les clics, associés au comportement de chasse
  • des sifflements, synonyme de socialisation.

L’intensité des clics augmente à mesure que l’animal approche de sa proie. Contrairement aux delphinidés, les marsouins émettent exclusivement des clics de très hautes fréquences et de courtes durées.

Les mysticètes (baleines à fanons), quant à eux, émettent des sons dans des fréquences plus basses(>500hz). Ces sons ne sont pas tous perceptibles par l’oreille humaine.

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La vie privée du dauphin

Les grands dauphins vivent en troupeaux composés de femelles et de jeunes… Les mâles vivent en petits groupes ou sont solitaires !
La femelle a un petit tous les 2 ou 3 ans. Le nouveau-né mesure 1 m. En Bretagne, il naît en général à partir d’octobre. Après la naissance, la mère aide son petit à venir respirer en surface. Elle est parfois aidée par les autres femelles. A peine né, le bébé dauphin nage et suit sa mère partout ! Il aspire le lait qui suinte des 2 fissures mammaires situées sur le bas du ventre de sa mère pendant 18 mois. Il reste étroitement lié à sa mère durant plus de 6 ans.

Un protocole de collecte de données précis et organisé

Pour ce projet, 7 sites du nord du parc marin ont été équipés d’enregistreurs acoustiques , 5 au large et 2 en zone côtière.

Chaque site est équipé de 2 enregistreurs acoustiques différents :  l’un est dédié aux petits cétacés et il ne détecte que les clics d’écholocalisation, le second enregistre tout le paysage sonore sous-marin et donc toutes les espèces même celles qui n’écholocalisent pas. Cet observatoire acoustique a été déployé sur une année complète entre 2021 et 2022.

Ces instruments autonomes sont fixés sur les sites et lacollecte des enregistrements était réalisée tous les trois mois. Pendant ces contrôles les équipes ont pu avoir quelques surprises. Comme en décembre 2022, lorsqu’un hydrophone a quitté son mouillage.  Il a été retrouvé 2 mois plus tard au nord de l’Allemagne par la DGzRS - Die Deutsche Gesellschaft zur Rettung Schiffbrüchiger (La Société allemande pour le sauvetage des naufragés).

Hydrophones utilisés en mer

Hydrophones CETIROISE

Yannis Turpin / Office français de la biodiversité

Hydrophones CETIROISE

Yannis Turpin / Office français de la biodiversité

% de jours positifs à la détection des delphinidés par saison et par site

Détections par saison et par site des delphinidés

Office français de la biodiversité / ENSTA Bretagne

Détections par saison et par site des delphinidés

Office français de la biodiversité / ENSTA Bretagne

% de jours positifs à la détection de marsouins par saison et par site

Détections par saison et par site des marsouins

Office français de la biodiversité / ENSTA Bretagne

Détections par saison et par site des marsouins

Office français de la biodiversité / ENSTA Bretagne

Le décryptage des signaux acoustiques des cétacés d’Iroise

Grâce aux analyses, des modèles de fréquentations et des taux de présences ont été relevés. Ces modèles diffèrent en fonction des saisons ainsi que des moments de la journée.

Les delphinidés ont été largement détectés, avec une présence majoritaire au large.  Ainsi, en été comme en hiver, la présence de delphinidés a été mise en évidence tous les jours sur de nombreux points de suivi, ce qui est au-delà des attentes! Ces résultats confirment l’intérêt du secteur nord du parc pour les delphinidés particulièrement au large d’Ouessant où ils sont présents toute l’année.

Les marsouins ont montré un pic de présence pendant l’été. Les rorquals communs n’ont pas été détectés, mais cela n’est pas synonyme d’absence de présence sur le territoire. Cette espèce émet des vocalisations basses fréquences. C’est sur ces mêmes fréquences que l’on trouve les bruits liés aux courants de marée qui ont pu masquer les vocalisations de mysticètes. Une hypothèse avance également que seuls les mâles émettraient des vocalisations, et uniquement à certaines périodes de l’année. Enfin, il se pourrait également qu’aucune vocalisation n’ait été émise dans la zone durant la période du suivi alors que l’espèce était bien présente.

En revanche, la présence de petit rorqual a été enregistrée à l’automne 2022.